Boucle du Hainaut
Les arrêtés enfin signés par le Ministre Borsus !
Le 2 février dernier, le Gouvernement wallon PS-MR-ECOLO a donné son « accord de principe » à la poursuite du dossier introduit par ELIA pour faire son projet de ligne à très haute tension dit « Boucle du Hainaut ». Mais plus de 3 mois, l'arrêté du Gouvernement traduisant cet « accord de principe » n'étant toujours pas connu, j'ai interrogé ce mardi le Ministre BORSUS. C'est en effet un élément essentiel pour comprendre la décision du Gouvernement wallon… qui a fait plusieurs communications contradictoires à la suite de l'annonce du 2 février dernier.
Le communiqué de presse du Gouvernement wallon était flou, notamment parce qu'il ne citait pas expressément la technologie en courant continu (le projet d'ELIA est en courant alternatif, donc essentiellement aérien, et génère de ce fait des champs électromagnétiques problématiques pour la santé et l'environnement.), proposition défendue par REVOLHT. Ce flou avait d'ailleurs été dénoncé par REVOLHT et plusieurs communes potentiellement impactées (Ath, Soignies, Ecaussinnes, Frasnes-les-anvaing, Mont-de-l'Enclus, Celles,…).
Sous la pression, le Ministre BORSUS avait finalement précisé que toutes les alternatives y compris celle de REVOLHT seraient étudiées. Mais pour l'association des riverains, ces paroles sont insuffisantes et la rencontre prévue avec le Ministre avait été annulée.
Quelques jours après mon interpellation au Parlement de Wallonie, le Ministre Willy Borsus a signé les arrêtés, après plus de 3 mois… J'espère que ces arrêtés seront également portés à la connaissance des parties intéressées et que l'ensemble des autorités locales, notamment REVOLHT, recevront ce document afin de vérifier quelles sont les décisions effectives dans ce dossier.
Le Ministre Borsus a également déclaré que l'ensemble des alternatives géographiques et techniques seront analysées. Fort bien, mais il y a au moins 400 alternatives géographiques, et il y a deux alternatives d'enfouissement, soit partiel, en courant alternatif, soit total en courant continu. Pas question de traiter l'alternative majeure du courant continu comme une simple alternative parmi les 400 tracés géographiques possibles !
Il faut mettre l'importance sur les alternatives technologiques plus que sur les alternatives géographique qui sont des sous-catégories du courant alternatif. Je réclame aussi qu'un Comité d'accompagnement soit mis en place pour associer les riverains, les agriculteurs et les communes à l'avancée du futur rapport sur les incidences environnementales qui devra précisément étudier les alternatives !
Lisez l'article de presse ici.
Et les documents publiés par le SPW.